24 novembre 2009
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10:14
Pour revivre ma toute toute première grève, c'est ici.
On ne fait pas toujours grève pour les mêmes raisons. D'ailleurs, on n'est jamais vraiment sûr de faire grève pour les bonnes raisons,
ni même d'avoir raison de faire grève.
Pour le coup, cette grève n'avait pas grand chose pour me plaire : pas unitaire, pas bien organisée, probablement pas très suivie dans le secondaire, pas vraiment précise sur ses revendications — qui tiennent davanatge de la potée tous légumes souvent réchauffée que de la cuisine moléculaire. Je ne suis d'autre part pas certain d'adhérer sans réserves aux motifs des syndicats du primaire...
Or donc je suis gréviste (et je rate de ce fait le délicieux gâteau que la PP des 6e Pépère va apporter au conseil de classe ce soir, c'est vous dire ma tristesse). Pourquoi donc quoi qu'en qu'est-ce ?
J'appelerais ça une "grève de fatigue". Non pas que je fasse grève pour me reposer car les élèves seraient fatigants,...
« Pourtant, je fais tout ce que je peux, m'sieur ! »
Je sais bien, Chrysalde ! Mais excusez-moi de vous dire que face au Socle Commun, vos tentatives de perturbation de mon cours me semblent de reposantes vacances au bord de la piscine, un mojito à la main.
... mais je fais grève car je suis fatigué de tout ce qui se prépare, se dit et se met en place cette année. Les réunions, les socles, les B2i, les histoires des arts, les « il faut travailler en interdisciplinarité », les « il faut utiliser les TICE », les « oui ça vous demandera un peu de temps mais finalement pas tant que ça » (dit à propos de 10, 15, 20 choses différentes, j'ai fait le calcul, et ça finit bien par faire « tant que ça » ), les « ce serait bien de trouver une autre solution plutôt que de mettre un "zéro-sanction" pour travail non rendu », et surtout les « on ne peut pas savoir tant qu'on n'a pas essayé ! » (argument débile s'il en est, qui pourrait tout aussi bien servir de justification au remplacement des cours de maths par des cours de tricot qu'à l'ouverture du droit de vote aux nourrissons de moins de 6 mois)... Je n'y peux rien : quand on me dit trop de choses que je trouve connes dans un court laps de temps, je me braque.
C'est mon côté réactionnaire : on veut me faire travailler des points grammaticaux en projet interdisciplinaire, et me voilà à acheter des grammaires de secondaire des années 60 ^^ (qui vont d'ailleurs m'être une mine d'exercices efficaces, et un excellent point de départ pour la (re)construction de mes progressions grammaticales). Alors ce n'est pas forcément "raisonné" — comme je le disais — ni forcément efficace. J'ai juste eu le besoin irrépressible de dire non. Et cette grève est ma façon de le dire sans devenir vugaire ou inutilement blessant.
Et voilà pourquoi votre professeur est gréviste !
Pour le coup, cette grève n'avait pas grand chose pour me plaire : pas unitaire, pas bien organisée, probablement pas très suivie dans le secondaire, pas vraiment précise sur ses revendications — qui tiennent davanatge de la potée tous légumes souvent réchauffée que de la cuisine moléculaire. Je ne suis d'autre part pas certain d'adhérer sans réserves aux motifs des syndicats du primaire...
Or donc je suis gréviste (et je rate de ce fait le délicieux gâteau que la PP des 6e Pépère va apporter au conseil de classe ce soir, c'est vous dire ma tristesse). Pourquoi donc quoi qu'en qu'est-ce ?
J'appelerais ça une "grève de fatigue". Non pas que je fasse grève pour me reposer car les élèves seraient fatigants,...
« Pourtant, je fais tout ce que je peux, m'sieur ! »
Je sais bien, Chrysalde ! Mais excusez-moi de vous dire que face au Socle Commun, vos tentatives de perturbation de mon cours me semblent de reposantes vacances au bord de la piscine, un mojito à la main.
... mais je fais grève car je suis fatigué de tout ce qui se prépare, se dit et se met en place cette année. Les réunions, les socles, les B2i, les histoires des arts, les « il faut travailler en interdisciplinarité », les « il faut utiliser les TICE », les « oui ça vous demandera un peu de temps mais finalement pas tant que ça » (dit à propos de 10, 15, 20 choses différentes, j'ai fait le calcul, et ça finit bien par faire « tant que ça » ), les « ce serait bien de trouver une autre solution plutôt que de mettre un "zéro-sanction" pour travail non rendu », et surtout les « on ne peut pas savoir tant qu'on n'a pas essayé ! » (argument débile s'il en est, qui pourrait tout aussi bien servir de justification au remplacement des cours de maths par des cours de tricot qu'à l'ouverture du droit de vote aux nourrissons de moins de 6 mois)... Je n'y peux rien : quand on me dit trop de choses que je trouve connes dans un court laps de temps, je me braque.
C'est mon côté réactionnaire : on veut me faire travailler des points grammaticaux en projet interdisciplinaire, et me voilà à acheter des grammaires de secondaire des années 60 ^^ (qui vont d'ailleurs m'être une mine d'exercices efficaces, et un excellent point de départ pour la (re)construction de mes progressions grammaticales). Alors ce n'est pas forcément "raisonné" — comme je le disais — ni forcément efficace. J'ai juste eu le besoin irrépressible de dire non. Et cette grève est ma façon de le dire sans devenir vugaire ou inutilement blessant.
Et voilà pourquoi votre professeur est gréviste !