Ça me pendait au nez. Volonté de lutter contre l'imbécilité, engagement, syndicalisme, ouverture de ma grande bouche, investissement, responsabilités… Tous les ingrédients étaient réunis et ça n'a donc pas manqué.
Je m'en suis pris plein la gueule.
J'écris cet article le cœur encore rempli de désillusions. J'avais envisagé mon métier comme quelque chose de passionnant, de constructif et de cordial.
Ces derniers temps, il fut davantage passionné que passionnant : chantage, pressions, mensonges, persiflages et coups en douce ont été le quotidien de mon ultime semaine de cours (pour cette année. Rassurez-vous, je reviens l'année prochaine, et j'aurai retrouvé mon humour d'ici-là).
Ces derniers temps, il fut davantage destructeur que constructif : passer du temps à établir des répartitions de service pour des prunes est un travail fascinant. Proposer de faire bloc tout en mettant en place la rhétorique du bouc émissaire est un intéressant paradoxe.
Ces derniers temps, il ne fut pas cordial. J'élève à un très haut rang des qualités telles que la politesse, la courtoisie, l'aménité, la bienveillance. J'essaie — peut-être échoué-je ? — d'en tenir compte tant que faire se peut dans mes rapports professionnels, qu'ils soient hiérarchiques ou entre pairs. Et j'en ai un peu marre de me prendre des retours moralisateurs, faussement sympathiques ou vraiment désagréables.
J'espère de tout cœur que ce blog aura su vous plaire et vous amuser tout au long de l'année scolaire. Il m'a fallu beaucoup d'humour et de dérision pour ne pas y laisser transparaître l'année abominable que j'ai vécue, à peu près sur tous les plans. Je croyais que le plan professionnel avait échappé à la malédiction : il en a été le point d'orgue.
Navré donc, pour une fois, de m'épancher. Cela ne se reproduira plus. Je repasserai bien vite de l'autre côté du miroir pour vous gratifier, à la rentrée, d'une nouvelle description amusée et je l'espère amusante du pays des merveilles dans lequel j'évolue. En attendant, je vous souhaite à tous de bonnes vacances, reposantes et agréables, et je me souhaite de savoir faire preuve de la qualité mentionnée dans le titre de cet article.